Le rôle de l’alimentation & de la micronutrition dans la fertilité
Le rôle de l’alimentation & de la micronutrition dans la fertilité est souvent sous estimés.
Avant de débuter l’article, je souhaite je vous invite à lire le dernier communiqué de presse du rapport de l’OMS datant d’avril 2023. Vous pouvez le retrouver ici.
Selon ce dernier rapport, 17.5% de la population adulte mondiale (soit 1 personne sur 6) est touchée par l’infertilité (World Health Organization, 2023).
L’infertilité est définie par l’incapacité d’obtenir une grossesse après 12 mois de rapports sexuels réguliers et non protégés (World Health Organization, 2023), ou l’échec de concevoir après 12 mois de rapports sexuels réguliers et non protégés. La durée descend à 6 mois pour les femmes ≤ 35 ans.
L’infertilité va au-delà d’une difficulté pour le couple à avoir un enfant. Elle peut entraîner une détresse majeure, de la stigmatisation et des difficultés financières, affectant le bien-être mental et psychosocial des personnes concernées (World Health Organization, 2023).
Selon INSERM, « entre un tiers et la moitié des grossesses surviennent après 6 mois de tentatives. Ce faible « rendement reproductif » par rapport à d’autres espèces animales s’expliquerait en partie par un fort taux de fausses-couches spontanées, très tôt au cours de la grossesse, la plupart n’étant même pas décelée ».
En France en 2016, 6,9% des femmes ayant eu un enfant ont eu recours à un traitement de l’infertilité, contre 5,7% en 2010 (Inserm, 2019).
Les causes d’infertilité touchent les 2 sexes. On estime que 40-50% des cas d’infertilité sont lié à des troubles masculins (Kumar & Singh, 2015). Mesdames, vous ne portez pas toute la responsabilité !
Causes d’infertilité chez l’homme et la femme
Chez la femme, les causes majeurs d’infertilité sont :
- SOPK, dont 10% des femmes sont touchées. C’est la cause d’infertilité majeure chez les jeunes femmes
- L’insuffisance ovarienne liés à l’âge (l’âge moyen des mères au moment de la naissance d’un enfant est passé de 26.5 ans en 1977 à 30.6 ans en 2018) ou prématurée. Alors que l’insuffisance ovarienne est la première cause d’infertilité après 35 ans, l’insuffisance ovarienne prématurées, associé à l’absence de cycles menstruels, secondaire à une chimio par exemple, touche 2 à 4% des femmes en âge de procréer. Une origine partiellement génétique n’est pas exclue.
- Sténose tubulaire bilatérale (réduction de la perméabilité des trompes de Fallope, bloquant le passage des spermatozoïdes vers l’ovule), majoritairement lié à une infection sexuelle transmissible (bactérie chlamydiae notamment)
- Anomalie utérines (malformation, fibrome)
- Endométriose, maladie qui toucherait (elle reste encore sous diagnostiquée) 10% des femmes (De Ziegler et al., 2010)
Chez l’homme, les causes d’infertilité sont
- L’insuffisance testiculaire (anomalie de la spermatogenèse affectant la quantité ou la qualité des spermatozoïdes
- Des dysfonctions sexuelles (troubles de l’érection et de l’éjaculation)
Des causes d’infertilité peuvent être communes au deux sexes, telles que :
- Une pathologie hypothalamo-hypohysaire: altération de la production d’hormones pouvant entrainer l’absence de l’ovulation ou déficit de production des spermatozoïdes
- Maladies auto-immunes, notamment l’hypothyroïdie ou la maladie cœliaque (Khizroeva et al., 2019)
- Certains traitements et médicaments (chimio, certains antibiotiques, anti reflux) Consulter la liste ici (Sharma et al., 2013).
- Des facteurs environnementaux: tabac, source chaleur important au niveau testicule, pesticides, métaux lourds (plomb), perturbateurs endocriniens
- Le stress qui peut altérer la production de neurohormones et/ou hormones sexuelles. De plus, les chances de fécondation seraient diminuées de près de 40% chez les femmes présentant un niveau de stress élevé au moment de la fécondation.
- Le surpoids, mais aussi le sous poids chez la femme
- Carences nutritionnelles (zinc, iode…) (Seungdamrong et al., 2017)
Les causes purement mécaniques (obstruction des conduits masculin ou féminin par exemple) que seule la médecine occidentale pourra traiter, et d’autres causes, telle que l’insuffisance ovarienne liée à l’âge seront des facteurs non-modifiables par l’hygiène de vie.
Les autres facteurs d’infertilité peuvent être améliorées par une prise en charge nutritionnelle (Sharma et al., 2013).
Et la pilule ?
Après la prise prolongée de la pilule contraceptive, les ovaires peuvent ressembler à de « vieux » ovaires chez 20% des femmes. Parce qu’ils n’ont plus reçu l’ordre par le cerveau de produire des hormones, ils ont pu perdre 30 à 50% de leur taille (Dr Bérengère Aranl-Morvan, 2022).
En parallèle, on observe :
- Une diminution de l’AMH (hormone antimüllérienne). Cette hormone reflète la capacité à produire des ovaires, la « réserve ovarienne »
- Une réduction de 16% du nombre de follicules matures (ceux qui donneront les furturs ovocytes)
De plus, durant la pris d’un contraceptif l’endomètre s’amincit et plusieurs anomalies pourraient empêcher l’implantation de l’œuf fécondé (Dr Bérengère Aranl-Morvan, 2022).
Pourtant, à en croire internet, la prise de la pilule d’impacterait pas la fécondité, ou du moins, les effets de la pilule seraient réversibles.
Il est aussi bon de rappeler que la pilule engendre un grand nombres de carences nutritionnelles, dont certaines perdurent même après l’arrêt de la pilule. Or, on va le voir, un statut nutritionnel optimal est indispensable aux différents mécanismes permettant l’ovulation, la nidation et la grossesse.
Rôles de l’alimentation & de la micronutrition dans la promotion de la fertilité
La nutrition et la micronutrition jouent un rôle majeur dans la fertilité de la femme ET de l’homme.
Tout d’abord, il faut identifier :
1) quels sont les éléments essentiels à la fertilité et ;
2) quels sont les facteurs modifiables et non modifiables impactant la fertilité chez l’homme et la femme
Eléments essentiels à la fertilité
1/ Un couple ayant envie de faire l’amour/libido > stress
Avant de parler de fertilité, il faut déjà que le couple ait envie de faire l’amour !
La libido est une pièce maitresse pour l’homme et la femme. Une libido dans les chaussettes (=manque de désir) peut avoir de multiples causes :
- troubles hormonaux tels que l’hypothyroïdie
- la prise de la pilule contraceptive, patch ou implant
- stress chronique, fatigue
- dyspareunie (douleurs pendant les rapports), elle-même expliquée par un manque d’œstrogènes induisant une sécheresse vaginale, ou de l’endométriose
- certains médicaments
- l’alcool et la consommation de drogues
- facteurs psychologiques : dépression, image corporelle, expériences négatives, problèmes dans le couple
- maladies telle que le diabète
- carence en zinc (Mazaheri Nia et al., 2021)
L’hygiène de vie joue un rôle indéniable dans la libido (Mollaioli et al., 2020). Un régime type Méditerranéen et la pratique d’une activité physique sont associés à une meilleure libido chez l’homme et la femme (Mollaioli et al., 2020).
Certaines plantes comme la maca pourraient pour favoriser la libido (Shin et al., 2010).
Documentaire intéressant : La Slow Life Est-ce La Solution Pour Une Vie Epanouie? Reportage Fr – YouTube
2/ Un sperme de bonne qualité
La santé des spermatozoïdes est définie par 3 critères :
- Concentration: quantité de sperme dans l’éjaculat doit être au moins à 15 millions/ml
- Mobilité: ~40% des spermatozoïdes doivent avoir une bonne motilité (nager dans l’appareil reproducteur féminin pour féconder l’ovule)
- Morphologie: les spermatozoïdes doivent avoir une tête ovale avec un cou robuste et une queue mobile pour la majorité d’entre eux
L’alimentation aura un rôle à jouer sur la santé des spermatozoïdes, notamment limitant le stress oxydatif (voir plus loin)
3/ Ovulation, fécondation & nidation de l’œuf
Si les spermatozoïdes parviennent dans l’utérus, encore faut-il qu’il ait un œuf (ou plusieurs) à féconder !
L’ovulation s’effectue à mi-parcours dans le cycle de la femme, soit autour du 14e jour chez les femmes ayant un cycle de 28 jours (ce qui est une moyenne, non le chiffre parfait).
Il est tout à fait possible d’avoir des cycles anovulatoires, c’est-à-dire qu’il n’y a pas expulsion d’un ovocyte.
Les cycles anovulatoires peuvent cacher un SOPK, d’un dysfonctionnement des ovaires, d’une endométriose ou encore d’une hypothyroïdie. D’une manière générale, un manque de progestérone rend l’implantation de l’embryon impossible.
Autres causes des problèmes d’ovulation : diabète, obésité, pratique sportive intense, certains médicaments, perte de poids excessive, stress psychologique.
Une fois l’ovule fécondé par un spermatozoïde, il faut qu’il nide, c’est-à-dire qu’il s’accroche à l’endomètre où il va pouvoir continuer de « grandir ».
Or, à ce stade, tout est très fragile, et la vie ne tient qu’à un fil ! De nombreux facteurs favoriseront ou non l’implantation : poids de la femme, présence de perturbateurs endocriniens, usage de tabac/alcool/drogue ect.
En bref
Tableau 1: facteurs nécessaires à la fertilité
Femme |
Homme |
|
|
*facteurs pouvant être influencés par l’alimentation
En parallèle, de nombreuses étapes sont essentielles au développement des premières cellules du fœtus :
- Des rapports sexuels non protégés et réguliers (idéalement autour de l’ovulation de la femme)
- Un sperme en quantité suffisante et de qualité
- Une ovulation (expulsion de l’ovule)
- La fécondation (rencontre entre l’ovule et le spermatozoïde)
- La nidation de l’œuf fécondé
- Le développement de l’œufs sans qu’il soit expulsé (fausse couche)
Chacune de ces étapes fait intervenir d’innombrables mécanismes finement orchestrés et dépendant de nombreux facteurs, dont le statut en nutriments.
Facteurs modifiables et non modifiables impactant la fertilité
- Facteurs non modifiables : génétique, âge
- Facteurs modifiables liés à l’hygiène de vie : activité physique, surpoids, nutrition, alcool, tabac, stress, usage à long terme de la pilule contraceptive.
Les anomalies physiques peuvent être modifiables selon les cas (chirurgie)
Les facteurs environnements peuvent entrer dans les deux catégories. En effet, s’il est tout à fait possible d’éviter une grande partie des perturbateurs endocriniens et produits chimiques présents dans l’alimentation et l’eau de boisson, il est impossible d’éviter toute source de pollution.
1/Facteurs environnementaux
Plusieurs facteurs environnementaux ont été corrélés avec la ferilité:
- Ondes électromagnétiques (Deepinder et al., 2007) (El-Hamd & Aboeldahab, 2018)
- Perturbateurs endocriniens
- Pesticides
- Plomb, mercure
- Bisphénol A (et probablement les autres) (Li et al., 2011; Miao et al., 2014)
Certains choix alimentaires pourront diminuer l’ingestion de molécules affectant la fertilité comme favoriser les produits issus de l’agriculture biologique, bruts/surgelés (non en conserve).
Voir aussi Détox, est-ce vraiment nécessaire
2/ Stress oxydatif
Le stress oxydatif est défini comme l’ensemble des agressions causées par des molécules (reactive oxygen species ; ROS) sur les cellules de notre corps.
Il est lié au déséquilibre entre les radiaux libres et la quantité d’antioxydants disponibles et utilisables par l’organisme (Makker et al., 2009).
Le stress oxydatif a directement un rôle sur la qualité des gamètes (spermatozoïde et ovule) et donc sur la fertilité (Agarwal et al., 2005)
Il est tout à fait possible de réduire de façon considérable le stress oxydatif en adoptant une hygiène de vie saine et une alimentation équilibrée, riche en antioxydants et micronutriments, en limitant la caféine et l’alcool, évitant le tabac, en conservant un poids « sain » et via la pratique une activité physique régulière (Anton et al., 2020)
Il est donc essentiel pour la femme et pour l’homme de consommer beaucoup d’antioxydants, notamment des aliments sources de vitamines E, C, B9 carnitine, N-acetyl cysteine, co-enzyme Q10, zinc, sélénium et lycopène (Majzoub & Agarwal, 2018).
Alimentation, micronutrition & fertilité
En dehors d’une alimentation équilibrée en macronutriments (glucides, lipides, protéines) de type méditerranéen, de nombreux nutriments sont essentiels à la fertilité, tels que :
- Calcium
- Fer*
- Zinc
- Magnésium*
- Iode*
- Sélénium*
- Vitamine D*
- Vitamines B6, B9*, B12*
*carences fréquentes (Skoracka et al., 2021)
Dans ma pratique, je note des carences en fer très fréquentes chez les femmes ayant leurs menstruations, et quasi systématiques en iode, zinc et vitamine D (même avec une supplémentation qui n’est pas toujours suffisante).
Le dosage sanguin du magnésium n’est pas significatif (la majorité du magnésium se trouvant dans les cellules) on estime que +80% de la population française est carencée.
Certains compléments alimentaires seront donc essentiels. J’aime beaucoup Pregnancy Formula de Parantaga (-25% avec le code juliettenutrition; code déniché pour vous), mais attention : les oméga-3 sont d’origine animale.
Voici les points principaux d’une métanalyse (résumé d’études) résumant les dernières informations faisant le lien entre facteurs nutritionnels et l’impact sur les fonctions sexuelles et reproductives de l’homme et de la femme (Aoun et al., 2021). D’autres résultats d’études ont été ajoutés (Chavarro et al., 2008; Oostingh et al., 2019; Skoracka et al., 2021).
Tableau 2: facteurs nutritionnels & impact sur les fonctions sexuelles et reproductives de l’homme et de la femme
Homme | Femmes | |
Régime alimentaire | Une alimentation saine affecte positivement la qualité du sperme et améliore la fécondité. A l’inverse, une alimentation déséquilibrée diminue la qualité du sperme et la fécondité. | Une alimentation de type méditerranéenne augmente les chances de tomber enceinte (naturellement ou ayant recours à des technologies de procréation assistée). A l’inverse, une alimentation occidentale à les effets opposés. |
Protéines | La consommation de protéines végétales est associé à une meilleure fertilité chez les femmes > 32 ans.
La consommation importante de protéines d’origine laitières a été associé à une diminution du nombre de follicules. |
|
Graisses | Les acides gras trans diminuent la fertilité alors que les oméga-3 jouent un rôle protecteur contre le SDF*, sur les taux de testostérone et le volume testiculaire. | Les acides gras trans peuvent augmenter le risque de troubles métaboliques et donc affecter les fonctions ovariennes. Les oméga-3 améliorent la fécondabilité. |
Glucides | Un régime à index glycémique bas riche en céréales complètes semblerait améliorer la fécondité. | Un régime à index glycémique bas semblerait améliorer la fécondité. Cela s’explique notamment par le fait que la résistance à l’insuline affecte négativement la fertilité, et qu’elle favorise la production de SHBG qui « piège » les hormones sexuelles. De plus, les aliments à haut index glycémique (produits ultra-transformés) favorisent le stress oxydatif, néfaste à la fécondité. |
Antioxydants | Une supplémentation en antioxydants améliore la qualité du sperme. | Les antioxydants pourraient être bénéfiques aux femmes sous-fertiles. |
Vitamine B6, B9 et B12 | Il est très probable que ces vitamines affectent la fertilité, et le bon déroulement de la grossesse, notamment lié à leur rôle dans la méthylation. | |
B12 (supplément) | La vitamine B12 semble augmenter le sperm count, la motilité et minimiser le SDF* | |
Vitamine D | Des taux suffisants (complémentation nécessaire) affectent positivement la qualité du sperme et la motilité des spermatozoïdes mais pas la concentration. | La supplémentation en vitamine D est indispensable, et encore plus pour femmes ayant des troubles de types SOPK, insulino-résistance, endométriose ou des taux d’hormones anti-mullëriennes bas.
Il existe des récepteurs à la vitamine D dans les organes reproducteurs. |
Fer | En cas de carence (très fréquente chez les femmes ayant leur menstruation), une supplémentation en fer (attention la forme !) diminue le risque d’infertilité, notamment en favorisant l’ovulation. | |
Zinc (supplément) | Semble augmenter la qualité du sperme chez les hommes infertiles. | Les supplémentations en zinc et B9 pourraient diminuer les risques d’ovulation infertile, ovulation irrégulière et la durée avant de tomber enceinte. |
Iode | Une étude menée sur 501 femmes présentant une carence modérée à sévère en iode a montré que les chances de tomber enceinte à chaque cycle diminuait de 46%. | |
Zinc, sélénium | Des taux bas sont associés à une plus grande difficulté à procréer. | |
Cuivre et sélénium | Leurs déficits sont associés à un risque d’infertilité. | |
Sélénium | Due à son rôle dans le fonctionnement thyroïdien et à la croissance et maturation des ovocytes, des taux optimaux sont indispensables. | |
Magnésium | Le magnésium joue un rôle dans le métabolisme du glucose, et est associé à la sensibilité à l’insuline des tissues. Il est dotant plus vital pour les femmes ayant un SOPK ou autres troubles métaboliques. | |
Vitamine C et E | Antioxydants
Une supplémentation en vitamines C et E pendant 4 moins réduit drastiquement le stress oxydatif. Les femmes ayant de l’endométriose ou un SOPK seraient encore plus concernées par des déficits que les femmes sans problème de fertilité. La vitamine E peut/doit être dosée. |
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Inositol | Une supplémentation en inositol semble être indispensable chez la femme ayant un SOPK afin d’augmenter la sensibilité à l’insuline et de favoriser l’ovulation | |
Hg (mercure) | La consommation de poissons riches en mercure pourrait être un problème chez les femmes souhaitant tomber enceinte ou les femmes enceintes. | |
L-carnitine (supplément) | Semble améliorer le SOPK, l’aménorrhée, le stress oxydatif, l’endométriose, le taux d’hormones sexuelles et la production d’ovocytes.
La N-acétylcystéine et la L-carnitine améliorent l’ovulation et favorise la grossesse chez les femmes ayant un SOPK et sous clomide. |
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Boisson | La consommation occasionnelle/ modérée d’alcool et de caféine n’affecte pas la qualité du sperme, mais la consommation importante de ces boissons et de boissons sucrées l’affecte négativement. | La consommation importante de café, alcool et boissons sucrées augmentent le risque d’infertilité. |
Caféine | Une forte consommation de caféine semble être associée à une augmentation du temps avant de tomber enceinte et un risque augmenter de fausse-couche. Les bébés de femmes grande consommatrices de caféine sont plus à risque de développer une leucémie et des troubles de la croissance. Ne pas dépasser 200 mg de caféine/j. | |
Alcohol | La consommation d’alcool réduit la fertilité et augmente les troubles du cycle menstruel. |
SDF, sperm DNA fragmentation = taux « d’erreurs » dans l’ADN (ensemble de gène) du sperme. Son taux est donc un indicateur de la qualité du sperme.
Le rôle du microbiote dans la fertilité
Les études ont mise en évidence que la qualité du microbiote a également un impact sur la fertilité (Skoracka et al., 2021; Vitale et al., 2022; Zamora & Vizcaíno Ledesma, 2019). Une alimentation déséquilibrée perturbe l’équilibre du microbiote et influence négativement sa composition. Aussi, prendre soin de son microbiote via l’alimentation aura un impact sur la fertilité (sans compter les effets bénéfiques pour le bébé né par voie basse !)
En résumé
L’hygiène de vie a un impact non négligeable sur la fertilité, et influence positivement ou négativement celle-ci. Plus précisément, le rôle de l’alimentation et de la micronutrition dans la fertilité est indéniable, mais malheureusement sous estimés.
Une alimentation de type méditerranéenne (riche en fibres issues de fruits et légumes, de céréales non raffinées et de légumineuses, en oméga-3, huile d’olive, produits laitiers pauvres en graisses, en protéines végétales et issues de la volaille, et en vitamines et minéraux) , contrairement au régime occidental (riche en acides gras trans, en céréales et sucre raffinés, viande rouge et produits/boissons sucrés à haut index glycémique) favorise la fertilité chez l’homme et la femme.
Parce certaines carences sont très fréquentes (notamment en zinc, iode, vitamine D et oméga-3), et que de nombreux nutriments sont nécessaires tant à la fécondation qu’au bon déroulement d’une grossesse, un accompagnement nutritionnel est recommandé* et des complémentations adaptées seront indispensables (comme de la vitamine B9 sous forme de métyl folate et non d’acide folique pour la femme).
*ce n’est pas moi qui le dit, mais les études!
Si vous avez des difficultés à concevoir un enfant ou que vous souhaitez optimiser votre statut nutritionnel en vue d’un projet bébé, n’hésitez pas à me contacter!
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