Que manger en cas d’endométriose
Bien qu’il y ait peu d’études scientifiques faisant le lien entre aliments bénéfiques ou favorisants directement l’endométriose, l’alimentation semble avoir un rôle majeur à jouer (Parazzini et al., 2013).
En comprenant les mécanismes entrant en jeux dans cette maladie (inflammation, climat oestrogénique, perturbateurs endocriniens par exemple), on peut adopter une alimentation qui agira sur ces facteurs.
Par exemple, l’inflammation est un véritable problème dans l’apparition et le développement des cellules endométriosiques. Or, on a beaucoup plus d’études faisant le lien entre alimentation et inflammation.
Aussi, la première étape sera de mettre en place une alimentation-santé visant à limiter :
- L’inflammation (optimisation du ratio oméga-6/oméga-3, stabilisation de la glycémie, consommation d’antioxydants et limiter la réaction de Maillart
- L’exposition aux perturbateurs endocriniens (alimentation mais aussi dans les produits du quotidien)
- Le climat oestrogénique.
Si cela ne suffit pas, on pourra aller plus loin en supprimant les produits contenants du gluten et les produits laitiers. Les études sont encore manquantes, mais les premières études d’observation et qualitative sont prometteuses (Karlsson et al., 2020)
En cas d’endométriose ET de SII, le régime pauvre en FODMAPs pourra être utilisé (en prenant soin de réaliser les 3 étapes de la méthode).
Certains compléments alimentaires pourront être utilisés en fonctions des besoins et de l’alimentation/hygiène de vie actuelle.
Si vous venez d’être diagnostiquée et ne savez pas par où commencer, je vous conseille de travailler en premier lieu sur les points suivants :
- Limiter/éviter les produits industriels au profit du fait maison
- Faire la part belle aux légumes, en les choisissant BIO de préférence (ou au moins salade, carotte, poivron et concombre qui font partie des fruits les plus traités (PAN)
- Veiller à consommer des aliments riches en omega-3 végétaux (ALA) : huile de colza/chanvre/noix vierge de première pression à froid à cru ~1-2CS/j et animaux (EPA et DHA) : sardines, maquereaux, hareng, œufs issus de poules nourries aux graines de lin (label bleau-blanc-cœur).
Si vous n’aimez pas ces aliments, complémentez-vous à raison de 500 mg d’EPA et DHA. Attention ! Veillez à choisir un complément de qualité, car prendre des oméga-3 issus de poissons pollués n’a pas de sens. Le label EPAX est gage de qualité. Si vous êtes végétarienne ou végétalienne, il existe des compléments à base d’algues.
- Limiter votre consommation de gras animal : viandes grasses, charcuterie, produits laitiers au lait entier, crème
Le régime pauvre en FODMAPs peut-il être recommandé dans le cadre de l’endométriose
Une étude a cherché les effets du régime pauvre en FODMAPs chez les 160 femmes ayant le SII*, 36% d’entre elles avaient également de l’endométriose (Moore et al., 2017). Après 4 semaines de régime pauvre en FODMAPs, 72% des femmes ont reporté une nette amélioration des symptômes.
Le régime pauvre en FODMAPs pourrait donc bénéficier aux femmes ayant le à la fois le SII ET l’endométriose.
A noter cependant que ce régime ne doit pas être mise en place en première attention.
Il y a des bases alimentaires et d’hygiène de vie à poser avant de se lancer dans cette méthode qui n’est pas sans effets sur le microbiote et la santé mentale (Hill et al., 2017).
*utilisant les critères de Rome II, III et IV dans le diagnostic du SII
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Comment limiter le gluten au quotidien
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