Endométriose, l’intérêt de la micronutrition
Si l’alimentation globale en cas d’endométriose est très importante, la micronutrition l’est tout autant et présente un véritable intérêt.
L’endométriose est une maladie complexe médiée par :
- l’immunité
- l’inflammation
- la santé intestinale
- l’hyperoestrogénisme
- le stress oxydatif
Aussi, l’alimentation et la micronutrition ont pour but de :
-
- soutenir l’immunité et limiter l’inflammation et le stress oxydatif via par exemple la promotion d’un bon profil antioxydant
- moduler les hormones, favoriser la détox des œstrogènes
- soulager les douleurs
- promouvoir un microbiote en bonne santé
On sait aujourd’hui que des déficits en vitamine D, vitamine E et zinc augmentent le risque d’endométriose (Bahat et al., 2022), alors que d’autres peuvent soulager les douleurs et même diminuer les lésions endométriosiques.
Une récente méta-analyse (étude d’études), a mis en avant les bénéfices en plusieurs micronutriments dans le soulagement des symptômes liés à l’endométriose (Bahat et al., 2022).
Les voici.
Quelques définitions utiles
Anti angiogénique : bloque la croissance des vaisseaux sanguins. Dans le cadre de l’endométriose, cet effet est recherché afin de priver les lésions endométriosiques d’oxygènes
Dysménorrhée : douleurs pendant les menstruations.
Dyspareunie : douleurs pendant les rapports sexuels
Etude in vitro : étude menée en laboratoire
Stress oxydatif : « agression » des cellules par des radicaux libres entrainant leur dysfonctionnement, voire leur mort, en cas de défenses antioxydantes trop faibles par rapport aux agresseurs
Suppléments étudiés et effets bénéfiques trouvés en cas d’endométriose
Suppléments | Etude in vitro | Etude chez l’animal | Etude chez l’Humain | Effets bénéfiques trouvés |
Vitamine D | + | + | + | Les femmes ayant de l’endométriose ont des taux en vitamine D plus bas que la moyenne.
Des taux bas en vitamines D semblent être corrélés à la sévérité de l’endométriose. |
Zinc | – | – | + | Les apports alimentaires en zinc des femmes ayant de l’endométriose sont plus bas que la moyenne.
Le déficit en zinc affecte le statut immunitaire et augmente le stress oxydatif. |
Magnésium | + | + | _ | Relaxant des muscles lisses et pourrait affecter la rétrogradation menstruelle (une des hypothèses expliquant la maladie). |
Oméga-3 | + | + | + | Effet protecteur +++
Antioxydant, anti-inflammatoire |
Propolis | + | – | – | Chrystin est un flavonoïde retrouvé dans les propolis qui a la capacité à augmente l’apoptose et diminuer la prolifération de cellules endométriosiques. |
Curcumine | + | + | + | Anti-inflammatoire, antioxydant, angiogénique, antimicrobien, anti-mutagénique et a des propriétés hormonales régulatrices. |
Quercétine | + | + | – | Effet anti-œstrogène et des effets progestatifs et donc pourraient être une stratégie thérapeutique. |
N-acétylcystéine (NAC) | + | + | + | Anti-inflammatoire. Combiné à l’acide alpha-lipoïde et à la bromélaïne, diminue la douleur. |
Probiotiques | – | – | + | Certaines souches peuvent être bénéfiques de par leur :
– capacité à produire des vitamines B (souvent plus bas chez les femmes atteintes d’endométriose) – impact positif sur le système immunitaire – capacité à augmenter l’absorption des vitamines et minéraux, et stimuler la synthèse d’acides aminés Parce la dysbiose est fréquente en cas d’endométriose, les probiotiques peuvent faire partie de la stratégie. |
Resvératrol | + | + | + | Par ses propriétés anti-inflammatoire, antioxydante et anti-angiogénique, semble intéressant en complémentation d’une thérapie médicamenteuse. |
Acide alpha lipoïque | – | + | + | Anti-inflammatoire, antioxydant. Diminue les symptômes (douleurs, dyspareunie, dysménorrhée), et améliorerait la qualité de vie. |
Vitamine C | + | + | + | Anti-inflammatoire, anti angiogénique. Prévention de la croissance des lésions, surtout en cas de stress oxydatif important.
Diminue la douleur (quand associée à la vitamine E), la dysménorrhée et dyspareunie. |
Vitamine E | + | + | + | Aide à la fertilité en complémentation des traitements.
Diminue les douleurs (quand associée à la vitamine C). |
Sélénium | + | + | + | Apporté en association avec les vitamines E, C, et le zinc, l’intensité de la maladie était diminuée dans une étude. |
Epigallocatechine-3-gallate (EGCG), composé retrouvé dans le thé vert notamment | + | + | – | Diminue significativement la croissance des implants endométriaux, la taille des lésions. |
Attention : l’usage d’un nutriment de façon isolé n’aura pas des effets miraculeux.
Il est essentiel d’agir à tous les niveaux, en priorisant les nutriments donc vous présentez des déficits (identifiés à la clinique et l’étude d’un journal alimentaire et/ou par dosage quand cela est possible).
La supplémentation ne remplacera jamais l’alimentation.
L’individualisation est la clé.
Intérêt de la micronutrition en cas d’endométriose, à retenir
Bien qu’il n’existe pas de traitement contre l’endométriose, l’alimentation, la micronutrition et la phytothérapie sont d’une grande aide dans la gestion de la maladie.
Selon l’usage recherché et les besoins identifiés, l’usage de composés à dosages adaptés à vous peut vraiment faire la différence !
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