Le diabète gestationnel

lOn vous a dit que vous étiez à risque d’un diabète gestationnel mais sans trop vous expliquer qu’est-ce que c’est ?

Ou peut-être que vous savez être à risque, mais vous ne savez pas comment appréhender la situation ?

Bonne nouvelle, vous êtes au bon endroit.

 

Le diabète gestationnel

 

Qu’est-ce que le diabète gestationnel ?

Le diabète gestationnel, (appelé aussi diabète de grossesse) est un trouble de la tolérance glucidique diagnostiqué pour la première fois au cours de la grossesse, ou que l’occasion de la grossesse va révéler.

Cette forme de diabète temporaire est causée par une insulino-résistance. L’insuline est une hormone qui permet le passage du sucre (=glucose) présent dans le sang dans les cellules. Lorsque le corps devient résistant à l’insuline, le sucre reste dans le sang : c’est l’hyperglycémie.

L’une des cause de l’insulino-résistance est liée à la production élevée d’hormones lactoplacentaires ayant une action opposée à l’insuline.

Le diabète gestationnel touche 2 à 7% des femmes enceintes.

 

Quand le diabète gestationnel apparaît-il ?

Le diabète gestationnel apparaît généralement autour de la 24e et la 27e semaine.

Quels sont les facteurs de risques ?

Les facteurs de risques du diabète gestationnel sont :

    • Surpoids et sédentarité
    • Indice HOMA élevé en début de grossesse (calculé à partir de la glycémie et insulinémie à jeun) (Song et al., 2022)
    • SOPK
    • Antécédents familiaux
    • Age >35 ans
    • Antécédents de glycosurie en dehors de la grossesse ou de macrosomie (bébé de +4kg) ou mort in utero.

 

Symptômes du diabète gestationnel

Deux signes devraient vous mettre la puce à l’oreille :

    • La soif intense
    • La polyurie, c’est-à-dire que vous urinez beaucoup (différent de la pollakiurie qui est le faite d’uriner souvent)

Et bien sûr la fatigue, mais ce facteur est un peu moins précis car une femme enceinte peut être fatigué pour diverses raisons.

 

Le diagnostic du diabète gestationnel

Le diagnostic est réalisé par une prise de sang où la glycémie (taux de sucre) est mesurée.

A la 24e semaine, le test HGPO (hyperglycémie provoquée par voie orale) va être effectué pour poser le diagnostic. La glycémie est mesurée à jeun, puis une solution contenant 75 g de glucose va être donnée à la femme enceinte.  Sa glycémie va être mesurée. Une seule valeur de glycémie au delà des seuils définis (0,92g/L à jeun; 1,80g/L 1h après la charge orale en glucose ; ou 1,53g/L 2h après) suffit à diagnostiquer un diabète gestationnel.

 

Diabète gestationnel, les traitements

Comme toute forme de diabètes, des mesures hygiéno-diététiques seront à prendre : alimentation à index et charge glycémiques basses, activité physique modérée, repas structurés…

Cependant, parfois cela ne suffit pas. Pour le bon développement du fœtus, la prescription d’insuline sera parfois nécessaire. Les injections d’insuline sont favorisées aux médicaments oraux car ces derniers peuvent franchir la barrière placentaire et donc potentiellement affecter le fœtus.

 

outils pour gérer le diabète gestationnel

 

Et après ?

Après la naissance, la production d’hormones opposées à l’action de l’insuline chute, ainsi que le poids. Aussi dans la majorité des cas on observe un retour à la normale.

Cependant, les femmes ayant développé un diabète gestationnel sont plus à risques de développer un diabète de type 2 (DT2).

 

Les conséquences du diabète gestationnel

  • Conséquences à court terme :

Pour la mère :

    • Hypertension artérielle
    • Toxémie gravidique ou pré éclampsie
    • Césarienne

Pour le fœtus :

    • Macrosomie fœtale = gros poids de naissance. Le glucose passe la barrière placentaire donc la glycémie de la mère est la même que celle du fœtus. Si la mère est en hyperglycémie, on observe une synthèse d’insuline par le fœtus qui va stimuler la croissance du tissu adipeux.
    • Mort fœtale in utero

 

  • Conséquences à long terme

A long terme la mère, peut développer un DT2 (30 à 50% des cas). Le bébé a plus de risque de développer une obésité durant l’enfance (à 8 ans 50% des cas) et un DT2.

 

Pourquoi faut-il surveiller la glycémie de la mère ?

Le glucose passe la barrière placentaire donc la glycémie de la mère est la même que celle du fœtus. Si la mère est en hyperglycémie, le fœtus va synthétiser de l’insuline, ce qui stimule la croissance du tissu adipeux entraînant les conséquences vues précédemment.

L’objectif à atteindre est de garder une glycémie à jeun de 0.95g/L, à 1h après repas de 1.30g/L et à 2h après repas de 1.20g/L.

On peut surveiller sa glycémie en se piquant le bout du doigt. Toutefois, je recommande de porter pendant 15 jours un capteur de glycémie afin de prendre conscience des repas/habitudes d’hygiène de vie qui influencent négativement ou positivement la glycémie.

 

 

J’espère que cet article vous aura éclairé. Si vous souhaitez obtenir plus de conseils, n’hésitez pas à me contacter. De simples actions vous aideront à garder ce diabète sous contrôle et éviter que vous développiez à l’avenir un DT2.

 

 


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