L’intérêt du dosage des acides gras érythrocytaires
Le dosage des acides gras érythrocytaires est un dosage que j’apprécie beaucoup. Je vous explique pourquoi dans cet article.
Les acides gras (=graisses), en plus de leur rôle énergétique (=apportent de calories) exercent de nombreuses fonctions : rôle structurel, modulateur, régulateur de l’épigénétique (« allume » ou « éteint » nos gènes)
Nous sommes faits des graisses que l’on ingère (et que l’on produit de façon endogène pour une petite partie).
Il est possible de savoir notre composition en graisse via le dosage des acides gras (=graisses) érythrocytaires (=des cellules).
Ce dosage est très intéressant car les acides gras ont un impact sur :
- Le système cardiovasculaire
- Le système nerveux
- La santé des yeux et donc la vision
- Le métabolisme des glucides (sensibilité à l’insuline notamment)
- L’inflammation
- Le microbiote
Bref, notre profil en acides gras dicte et reflète (en partie) notre santé.
Pourquoi réaliser le dosage des acides gras érythrocytaires
L’analyse du profil des acides gras érythrocytaires (=dans nos cellules : AGE), permet :
- Déterminer la répartition qualitative et quantitative des acides gras dans notre organisme
- D’identifier le rapport très important acide arachidonique (type d’oméga-6) sur EPA (l’un des 3 oméga-3) – AA/EPA
- Déterminer l’indice oméga-3 l’un des marqueurs les plus représentation du risque de mortalité et de maladie cardiovasculaire
Le profil en acides gras érythrocytaires représente la consommation et production endogène des graisses des trois mois qui précèdent l’analyse.
Pour qui
Tout le monde bénéficierait de ce dosage. Toutefois, je le propose surtout en cas de :
- Dépression/tristesse
- Troubles cognitifs
- Troubles/maladies cardiovasculaires +/- associé à un excès de cholestérol
- Syndrome métabolique, surpoids, diabète
- Troubles inflammatoires (maladie auto-immune, MICI)
- Troubles cutanés
- Sportif en cas de tendinite/blessure à répétition
- Troubles de la fertilité
- Végéta*ien.nes
Dosage des acides gras érythrocytaires, mon exemple
Afin de vous montrer à quoi ressemble un dosage des AGE et ce que l’on peut en tirer, j’ai récemment réalisé ce bilan.
Analysons-le ensemble !
Note : j’avais réalisé pendant 3 semaines sur les 3 derniers mois une cure d’EPA/DHA
Aperçu
Les AGS
Les acides gras saturés, souvent classés comme « mauvais » et ont toutefois un rôle fonctionnel très important dans la régulation de certaines fonctions cellulaire : récepteur à la vitamine D par exemple.
Ils influencent l’activité des désaturases et optimise delta-6-désaturase
En excès ils ont un effet athérogène, et sont associés aux maladies cardiovasculaires et syndrome métabolique.
Chez moi, mes AGS sont corrects. Le léger déficit en acide palmitique peut s’expliquer par une consommation faible de viande grasse et d’aliments transformés à base d’huile de palme. Ce n’est pas alarmant. Je peux augmenter un peu ma consommation en huile de coco ou de viande.
AG trans
Les acides gras trans sont une famille de graisses. L’acide élaïdique issu des huiles hydrogénées, huile de friture a un effet délétère sur la santé (hypocholestérolémiant, ↑risque MCV, troubles de la fertilité, perturbations du métabolisme des prostaglandines, propriétés cancérigènes).
Les acides gras trans « naturels » issues de la transformation bactérienne des acides gras dans le rumen des ruminants se trouvent dans les produits laitiers et les viandes. Là encore, ma faible consommation de viande est mise en évidence.
AGMi
Les acides gras mono-insaturés regroupent l’acide oléique (huile d’olive, colza, avocat, noix de pecan), palmitoléique (huile de macadamia, viande grasse) et cis-vaccénique (produits laitiers).
Mes taux d’acide palmitoléique et eicosatriénoïque (je sais, il aurait pu trouver un nom plus simple) sont un peu bas. Je peux remonter un peu en acide palmitoléique via la consommation de macadamia et de viande grasse afin de tirer bénéfice de leurs propriétés (activité anti-inflammatoire et pourrait optimiser la sensibilité à l’insuline).
AGPi – Oméga-6 & oméga-3
Les oméga-6 et 3 sont des graisses que le corps ne peut pas synthétiser. Il faut donc en apporter par l’alimentation.
L’important est de se rapprocher du ratio 4 oméga-6 pour 1 oméga-3 (en France on tourne plutôt autour de 20 Ὠ6 pour 1 Ὠ3)
On voit ici que mon rapport w6/w3 est correct, mais je présente un léger excès d’acide linoléique (surement lié à ma forte consommation de graines) et alpha linoléique (huile de noix + avec un léger déficit en acide arachidonique (graisses animales)
Mes taux d’EPA et DHA, oméga-3 se trouvant dans les poissons gras sont bons. Comme quoi, consommer des poissons gras 2x/semaine, du tartare d’algues et réaliser 1-2 cure d’EPA/DHA de bonne qualité (label EPAX, indice TOTOX).
Vous en trouverez :
- En gélule chez Nutripure (affilié) ;
- En version liquide chez bionutrics (code 43793142), COPMED (code VIPA44791) ;
- Pour une option végan, vous avez vivolife chez Kazimodi (code réduc’ affilié JULJAN1) ou Sunday Natural
- Sous forme d’huile d’olive contenant DHA + EPA vegan TocoProtect ou Norsan disponible sur internet
Index oméga-3
L’index oméga-3 représentent la somme d’EPA + DHA des globules rouges. Cet index pourrait être utilisé comme facteur de risque de décès d’origine cardiovasculaire.
Plus cet index est élevé, plus le risque est bas. Dans l’idéal cet index devrait donc être supérieur à 8 %.
Rapport AA/EPA
Ce rapport est l’un des plus important à regarder. Si le rapport AA/EPA est élevé, cela signifie qu’il y a beaucoup plus d’AA que de EPA, et donc que le terrain est pro-inflammatoire. Le rapport AA/EPA doit dans l’idéal inférieur à 3 (Sears, 2018).
Le ratio oméga-6/oméga-3 reflète l’équilibre alimentaire. Dans l’idéal le ratio w6/w3 devrait être compris entre 1 et 4.
Conclusion
Le dosage des AGE est super intéressant et en modifiant ses habitudes alimentaires on peut rapidement obtenir de bons résultats.
De façon générale, il y a très souvent un déséquilibré w6/w3, un rapport AA/EPA très élevé en cas de consommation de produits ultra-transformés mais aussi en cas de plats « à emporter », livrés ou de végéta*isme.
Ce rapport AA/EPA étant clé dans l’inflammation, le dosage des acides gras érythrocytaire est très intéressant pour mettre en avant un terrain inflammatoire et le corriger grâce à l’assiette et au besoin un complément en EPA/DHA (forme et posologie adaptées à la personne).
Intéressé.e par ce dosage?
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