Troubles digestifs, que faire?

Voilà un moment que vous souffrez de troubles digestifs et vous voulez que cela cesse?

 

Vous n’êtes pas seul: selon le CREGG (Club de Réflexion des cabinets et Groupes d’hépato Gastroentérologie), « les troubles fonctionnels intestinaux sont le motif de consultation le plus fréquent.

 

Ils sont dus à de multiples facteurs : des troubles moteurs du tube digestif, une hypersensibilité viscérale, des modifications de la muqueuse et des fonctions immunitaires intestinales, des modifications de la flore intestinale et du système nerveux central. »

 

 

Si vos troubles digestifs sont passagers, vous pouvez adopter un régime d’épargne digestive (me contacter pour plus d’informations).

 

Cependant, si vous lisez cet article, il a de grandes chances que vos symptômes soient récurrents.

 

Red flags

 

Tout d’abord, je vous invite à consulter un professionnel de santé, notamment si :

    • Vous avez plus de 50 ans
    • Vos symptômes sont apparus suite à un voyage à l’étranger
    • Vos symptômes sont présents la nuit
    • Vous avez observé d’autres modifications associées (perte de poids non expliquée, présence de sang dans les selles, fièvre…)
    • Il y a des antécédents de cancer colorectal, de maladie cœliaque ou de MICI dans votre famille
    • Vous avez fréquemment des vomissements 

 

Il est essentiel d’écarter la possibilité d’une maladie telle que la maladie cœliaque, une hyperthyroïdie, des allergies alimentaires, une infection parasitaire, une lithiase biliaire, une MICI (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique).

 

Si vos prises de sang sont normales, il est fort possible que vous souffriez du syndrome de l’intestin irritable  ou d’une colopathie fonctionnelle.  Il y a cependant un certain nombre de tests possibles qui vous seront probablement prescrits. Le SII est un ensemble de symptômes dont le diagnostic repose essentiellement sur l’exclusion de pathologies connue, ainsi que sur les critères de Rome IV.

 

 

Source: Formation Monash

 

 

Exemples de tests:

  • Coloscopie et fibroscopie. Des biopsies sont généralement réalisées pendant ces examens.
  • Analyse des selles pour détecter un parasite ou du sang pouvant être originaire d’un polype bénin ou malin
  • Laproscopie, technique chirurgicale utilisée pour diagnostiquer ou exclure une endométriose
  • Test sérologique pour déterminer la présence d’anticorps IgA ou anticorps transglutaminase. Un résultat positif peut indiquer une maladie cœliaque. Le diagnostic devra être confirmé par une biopsie. Ce test peut être faux-négatif si vous avez arrêté de consommer du gluten auparavant.
  • Calprotectine fécale. Cette protéine est synthétisée par les globules blancs du système immunitaire et permet d’indiquer la présence de lésions au niveau de la muqueuse digestive. Il permet donc d’exclure ou de mesure l’activité et la sévérité d’une MICI.
  • Thyroxine. Ce test permet d’exclure une hyper ou hypothyroïdie.
  • Biopsie de l’intestin grêle: prélèvement d’un tissu qui sera analysé. Principalement utilisé pour exclure un cancer ou détecter une atrophie villositaire (présente en cas de maladie cœliaque)
Source: Formation Monash University

 

  • Biopsie du côlon: analyse d’un tissu pour diagnostiquer ou écarter la présence de diverticules malignes, de MICI ou cancer.
  • Tests génétiques HLA-QD2 et HLA-QD8. Ces gènes sont associés à la maladie cœliaque. Cependant, vous pouvez être porteur sain, c’est à dire posséder ces gènes mais ne pas développer la maladie. En revanche, un test négatif est presque 100% fiable (pas de maladie cœliaque).
  • Tests respiratoires. Ces tests ont pour but de mesurer les gaz expirés afin d’évaluer une malabsorption – selon les tests – du lactose, du fructose, du sorbitol ou un SIBO (comme avec glucose ou lactulose tests). Seul le test du lactose est approuvé par l’ensemble de la communauté scientifique. A noter que selon la Monash Unisversity, les termes « intolérance au fructose » ou « malabsorption du fructose » devraient être bannis. On devrait plutôt expliquer qu’un résultat positif peut être causé par un SII,  et que certains aliments induisent ces symptômes.

 

Ces tests, couplés à une anamnèse (entretien avec un gastro-entérologue), ont donc pour but d’écarter une maladie cœliaque, une endométriose, une hyper ou hypothyroïdie, un cancer, une MICI, une maladie endocrine, une insuffisance pancréatique, une malabsorption biliaire ou un trouble du plancher pelvien.

 

Autres tests

Plusieurs tests alternatifs commencent à apparaitre sur le « marché »: l‘analyse fécale microbienne, le dosage fécal des acides gras à courtes chaines, les tests IgG d’intolérances alimentaires, test d’IgA salivaire et le test de l’hyper-perméabilité intestinale.

 

Ces tests ont cependant leurs limites: de nombreuses espèces bactériennes ne peuvent pas être cultivées en laboratoires (les conditions ne sont pas adéquates), et l’analyse ne reflète donc pas objectivement le microbiote.

 

De plus, la recherche n’en est qu’à ses débuts, et les résultats sont difficilement exploitables.

 

On connait les bénéfices ou les risques possibles en présence ou absence de certaines espèces, mais la façon dont elles cohabitent et interagissent entre elles est complexe. Il est cependant connu que la composition du microbiote d’un individu peut influencer le choix du traitement et en prédire la réponse.

 

Concernant les tests d’intolérances alimentaires, leur fiabilité est critiquable car la présence d’IgG n’est pas toujours synonyme d’intolérance alimentaire. Cela peut signifier une réponse immunitaire physiologique « standard ».

 

Il n’existe pas de médicaments pour le SII car ce n’est pas une maladie à proprement parler. Néanmoins, cela ne veut pas dire que vous devez vous résoudre avec vos troubles.

 

Si vous avez vu plusieurs spécialistes (ce qui est très fréquent chez les personnes souffrantes mais dont on ne cesse de leur répéter que « c’est dans leur tête »), je vous conseille de créer un dossier référençant toutes vos analyses et les tests que vous avez réalisé.

 

 

Votre médecin ne vous prends pas au sérieux?

Invitez-le à consulter les ressources crées par la Monash University destinées aux médecins:

IBS4GPs

 

 

Prise en charge du SII

Une fois que votre gastro-entérologue  vous a diagnostiqué un SII, la prise en charge va aborder trois piliers:

    • L’alimentation, et plus généralement, le comportement alimentaire
    • Le mental (gestion des émotions, du stress…) par le biais de techniques et méthodes douces (acupuncture, hypnose, cohérence cardiaque ou autre méthode de respiration, visualisation…)
    • Le physique, dont l’activité physique

 

Certains médicaments comme des antispasmodiques, anti-douleurs, anti-diarrhéiques… peuvent être prescrits. Cependant, je pense qu’il vaut mieux favoriser des suppléments à base de plantes ou des probiotiques dans la majorité des cas ( et selon le stade/évolution du SII)

 

 

Mise en garde

Avant de vous lancer dans un régime drastique et d’éviction, il est important de commencer par adopter de bonnes habitudes hygièno-comportementales. C’est pourquoi je vous invite grandement à consulter un diététicien nutritionniste ou autre professionnel de santé spécialisé dans cette prise en charge.

 

En effet, vous pouvez êtes tenté de commencer un régime pauvre en FODMAPs, ou d’épargne digestive, de supprimer le gluten, le lactose… Je ne dis pas que cela ne sera pas bénéfique, mais c’est un peu comme si vous commenciez un livre par le milieu de l’histoire sans lire le début.

 

Et quel est le sujet du premier chapitre?

 

La digestion!

 

Tout commence par ce que l’on met dans notre bouche et comment on va digérer ces aliments. C’est pourquoi j’ai créé un ebook gratuit téléchargeable ici  regroupant 12 principes de base à adopter avant tout.

 

Si vous souhaitez obtenir de l’aide, n’hésitez pas à me contacter.

 

Prenez soin de vous,

 

Vous retrouverez divers articles sur les troubles digestifs: le SIBO, la Candidose, deux troubles à l’origine d’une dysbiose. Un article est dédié à la constipation, un autre sur le syndrome de l’intestin irritable, un autre sur l’aspect des selles ou encore sur le microbiote… Ces articles sont là pour vous aider, mais ne remplacent pas un suivi personnalisé nécessaire.

 

 

 

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