La Candidose

Vous souffrez de maux de tête, de démangeaisons cutanées, de pulsions sucrées, de mycoses, et on vous a diagnostiqué une candidose (ou pas, mais elle est suspectée) ?

Voici un article qui a pour but de vous éclairer un peu sur cette infection de plus en plus répandue, mais surtout, de mettre fin à certaines croyances que l’on voit un peu partout sur le web.

 

Rappel : cet article est à visé informatif et ne remplace pas l’avis médical.

 

Qu’est-ce qu’une Candidose?

Comme vous devez le savoir si vous êtes un lecteur régulier de mon blog, nous possédons un microbiote composé de centaines d’espèces de micro-organismes. Parmi eux se trouve le genre Candida (champignon de type levure), dont l’espèce Candida albicans.

Il existe des centaines d’espèces pouvant potentiellement être pathogènes, mais Candida albicans est celle dont la prolifération est la plus commune. Il peut proliférer au dans les intestins, mais aussi au niveau du microbiote buccal, génital et urinaire, de la peau et même du cuir chevelu (responsable de la dermatite séborrhéique).

 

La candidose est donc une prolifération anormale et dommageable du Candida albicans (espèce responsable dans la majorité des cas).

 

Cette levure a également été associée à plusieurs maladies gastro-intestinales, dont la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. Selon le CDC (Center for Disease Control des US), « certaines maladies fongiques semblent plus fréquentes qu’on le pensait ».

 

 

candida albicans responsable de la majorité des candidose
Candida albicans observé au microscope.

 

Chez une personne possédant un microbiote en bonne santé, les microbes bénéfiques contrôlent cette levure. Or, en cas de déséquilibre du microbiote, cette levure prolifère, provoquant des infections des muqueuses du gros intestin. Candida albicans peut également toucher l’intestin grêle et induire un SIFO (small intestinal fungal overgrowth), soit une pullulation fongique de l’intestin grêle.

 

Il faut bien comprendre que la candidose est due à une dysbiose intestinale impliquant l’interaction d’une multitude de microbes opportunistes et pathogènes. Candida albicans n’est pas isolé : « son activité et son potentiel nuisible dépendent de la virulence de milliards de microbes, bactéries, virus, protozoaires, levures et autres micro-organismes qu’il côtoie ». Cette levure peut se propager dans tout l’organisme sous forme de muguet ou de mycose, notamment dans les zones humides (pieds, plis, bouche, vagin et ongles).

 

Les signes d’une candidose

Les signes d’une candidose ne sont pas seulement digestifs. Voici les principaux :

  • Niveau digestif : trouble du transit, diarrhées et constipations, augmentation de la fréquence des selles, démangeaisons anales, douleurs coliques, ballonnements (principalement situés sous le nombril et qui s’aggravent au cours de la journée), de nouvelles intolérances alimentaires apparaissent.
la candidose peut induire des troubles digestifs
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  • Niveau énergique : fatigue due à une perturbation du cycle de Krebs, surcharge hépatique et immunitaire liée à la libération de toxines par ces levures.

 

  • Niveau psychique : troubles émotionnels. Le candida et ses toxines perturbent la fabrication des neurotransmetteurs et leur fixation sur les récepteurs induisant des troubles au niveau de la sphère psychologique: dépression, tristesse incompréhensible, angoisse, nervosité, agressivité… Mais aussi difficulté de concentration, sauts d’humeur, maux de tête, envies compulsives pour des aliments et boissons sucrés et/ou riches en amidon.

la candidose pet induire des troubles anxieux et dépression

 

  • Niveau immunitaire. Des signes d’une déficience immunitaire peuvent aussi alerter notamment des affections ORL fréquentes (rhinopharyngite, rhume…), mais aussi cutanées (acné, psoriasis…), allergies et mycoses. Problèmes gynécologiques (champignons causant pertes blanches et démangeaisons) peuvent survenir, ainsi que des kystes, l’endométriose, des infections rénales, et des cystites.

 

  • Autres: sensibilité accrue à l’alcool; aux odeurs; à la lumière, aggravation des symptômes par temps humide, pluvieux et en présence de moisissures, début récent d’acouphènes. La consommation de sucre vous rend étourdi.

 

L’une des caractéristiques typiques est l’envie irrésistible envers des aliments sucrés et des féculents.

Si vous avez du « muguet » dans la bouche et une langue blanche, alors je vous conseille de consulter rapidement un professionnel de santé.

 

Selon le Dr Natacha Campbell, « pratiquement toutes les maladies dégénératives chroniques présentent un lien avec la prolifération de Candida albicans, de l’arthrite aux troubles digestifs, en passant par l’encéphalomyélite myalgique, le syndrome de fatigue chronique, la sclérose en plaques, la fibromyalgie, les maladies neurologiques et cancer. » Extrait de son livre le syndrome entéropsychologique.

 

La grande diversité des symptômes fait de la candidose une infection difficile à diagnostiquer. Votre histoire personnelle, votre mode de vie, vos symptômes, ce qui les exacerbe ou au contraire, les soulage, créent un ensemble. Etre ballonné ou se sentir « bizarre » après avoir mangé du sucre ne permet pas le diagnostic. Les tests sont indispensables.

 

 

Les conséquences d’une prolifération du Candida albicans

Lorsque le Candida albicans n’est plus sous contrôle, il va proliférer. Il va même pouvoir s’enfouir dans la muqueuse intestinale, phénomène induisant une réponse forte du système immunitaire (qui pour rappel, se trouve principalement dans nos intestins). Une variété de composants inflammatoires sont relargués : cytokines, IL-1, IL-6 et IL-7.

Ces derniers vont avoir des effets dévastateurs sur l’intégrité de la muqueuse intestinale, augmentant, au niveau de l’intestin grêle, la perméabilité: c’est le leaky gut syndrom. Des aliments partiellement digérés, dont des fragments protéiques ainsi que des toxines, vont entrer dans la circulation sanguine et induire une réaction du système immunitaire encore plus forte. Ce phénomène explique pourquoi les personnes infectées ont des sensibilités accrues aux aliments (même des aliments sains), parfums et autres.

Mais ce n’est pas tout.

Candida albicans libère de nombreux composants pouvant être nocifs à l’organisme tel que les gliotoxines néfastes aux cellules gliales. Les cellules gliales entourent et supportent les neurones. Elles leur fournissent les nutriments, de l’oxygène et éliment leurs déchets. La présence d’un réseau lymphatique gliale a récemment été trouvée.

Le système lymphatique est comme une liaison entre le sang et les tissus/organes. Ce système transporte les cellules immunitaires dans le corps et élimine les déchets. C’est un élément majeur de la fonction immunitaire et de détox de l’organisme. Aussi, une prolifération de cette levure impacte la santé cérébrale et les systèmes de détoxification.

De plus, Candida libère de l’aldéhyde. C’est lui qui est en cause lorsque vous avez une gueule de bois monumentale après une soirée très arrosée (si jamais vous l’avez expérimenté un jour). L’aldéhyde est néfaste tant pour le cerveau que nos autres organes. Il joue un rôle dans les troubles d’hypersensibilité.

Certaines colonies de Candida peuvent même produire de l’alcool, mais cela est plus rare. Dans ce cas, les personnes se sentent légèrement ivres sans avoir consommé de l’alcool.

L’infection à long terme de Candida induit des déficits nutritionnels en vitamine B6, magnésium et acides gras essentiels.

 

 

Tests pouvant révéler une Candidose

Tout d’abord il est important de présenter les tests souvent menés, mais qui ne sont absolument pas fiables:

  • Test salivaire à réaliser le matin, à jeun, que l’on trouve sur internet
Ce test est très peu fiable, et tels les questionnaires trouvés sur le web, ils ne peuvent pas faire office de diagnostic
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  • L’hémoculture (tests sanguins) des IgA et IgG, n’est pas un test de diagnostic. Ils vont simplement mettre en avant si votre système immunitaire a été exposé au Candida, et s’il a créé dans anticorps contre celui-ci. Pour faire simple, il vérifie que votre corps sait se défendre contre le Candida. Or, nombreux d’entre nous héberge des Candida dans nos intestins, et ce n’est pas un problème.

 Tous ne sont pas d’accord. Selon le Dr Cozon (immunologiste spécialisé dans l’accompagnement des personnes atteintes de fatigue chronique et fibromyalgie), ce test reste intéressant. Il n’est pas remboursé par la Sécu. Seuls quelques laboratoires spécialisés (Barbier, Zamaria) le proposent.

 

 

Voyons désormais les tests plus fiables permettant de détecter une prolifération anormale de Candida.

Il existe deux tests majeurs: l’analyse par PCR et la coproculture.

  • La coproculture.

Le principe: mettre en culture vos selles et rechercher au microscope la présence de parasite.

L’inconvénient majeur est que selon le milieu de culture exploité, les résultats ne reflèteront pas les micro-organismes présents dans vos selles et leurs quantités, mais uniquement les espèces capables de se développer sur le milieu de culture utilisé.. Il y a en effet une grande différence entre les besoins qu’ont les microbes pour se développer et leur vitesse de multiplication, sans compter l’interdépendance des espèces. Par exemple, certains laboratoires ont recours à des milieux favorisant la croissance de bactéries aérobies (utilisatrices d’oxygène), ce qui peut fausser les résultats.

De plus, tous les organismes pathogènes ne sont pas éliminés à chaque fois que vous allez à la selle. S’ils ne sont pas présents dans vos selles, ils ne seront pas vus au microscope. Il serait donc nécessaire de réaliser ce test plusieurs fois. Or, ces pathogènes sont parfois bien trop accrochés à la muqueuse pour être éliminés.

L’avantage de la coproculture est que si les parasites sont trouvés, il est possible de déterminer quels antimicrobiens seront efficaces contre les agents pathogènes, et ce qui ne sera pas. Cependant, ce n’est pas très utile dans le cas d’une prolifération au Candida albicans car de nombreuses substances permettant de l’irradier sont efficaces.

 

 

  • L’analyse par PCR.

L’analyse microbiologique des selles par PCR utilise l‘identification du matériel génétique des microorganismes après amplification (Polymerase Chain Reaction). Cela permet donc d’identifier l’ADN des microbes présents dans les intestins même si le « corps » de ces derniers n’est pas présent dans les selles. Tous organismes (même nous), éliminent constamment des fragments d’ADN.

C’est pourquoi l’analyse par PCR est bien plus précise. Néanmoins, le coût de ce test est important et les milieux de cultures sont rares. Certains laboratoires proposent de ne chercher que la présence de Candida. Or, dans le cadre d’une dysbiose, il est intéressant d’avoir une vue d’ensemble afin de comprendre la cause.

 

Autres tests :
  • Test urinaire. Ils ont pour but d’identifier dans les urines les métabolites produits pas les bactéries et les champignons (DMI chez Lims, MOU chez Synlab). Pour un Candida on va chercher des déchets comme l’arabinose, du tartrate, et pour les bactéries, du benzoate, du phénylacétate ou du phenolpropionate. Ces tests ne sont pas remboursés, ils sont peu documentés, et peu de laboratoires les proposent.

 

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Pourquoi la candidose est fréquente dans notre Société ?

La consommation massive d’antibiotiques à large spectre, qui en détruisant à la fois les « bons » et les « mauvais » microbes, favorisent sa propagation. De plus, l’alimentation occidentale, riche en sucres et en glucides transformés contribue aux développements de ces affections.

Le fardeau de la résistance antifongique

Les recherches montrent que l’utilisation d’antifongiques pour traiter les cultures peut mener à l’apparition de souches résistantes dans le sol et l’environnement. Les fungi se reproduisent et prolifèrent par spores. Or on remarque qu’il y a beaucoup plus de spores résistants aux antifongiques dans notre environnement qu’auparavant. Cela pourrait également être un facteur.

 

Les facteurs favorisant la prolifération de Candida albicans sont donc:

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    • La prise d’antibiotiques. Les antibiotiques tuent les bactéries, mais pas les levures. Ils vont « faire de la place » au Candida qui pourra alors proliférer. Si vous devez prendre des antibiotiques, respectez la posologie et pensez aux probiotiques.

 

    • L’utilisation massive d’antifongiques

 

    •  Les naissances par césarienne ou par voies naturelles d’une mère ayant une dysbiose.

 

    •  L’alimentation moderne riche en sucres et glucides raffinés. Attention, dire que les sucres sont responsables de la prolifération du Candida albicans car ils les nourrissent est vrai, mais un peu réducteur. Les aliments qui en sont riches créent un microbiote très différent, faible et moins diversifié. Lorsque la consommation des sucres raffinés dépasse 25% des apports caloriques, les risques augmentent. Ce n’est pas le sucre et la farine blanche les démons, mais c’est la place qu’ils occupent dans notre alimentation qui est problématique. Quand vous consommez ces produits, vous ne consommez pas d’aliments plus sains tels que des légumes ou des céréales complètes qui eux, supportent favorablement la santé du microbiote.

    • La consommation excessive d’alcool.

 

Ces éléments, couplés à une baisse de l’immunité due à une infection ou une dysbiose en elle-même (la flore bénéfique, dont les Lactobactéries, inhibe la croissance de candida), à du stress chronique, à une activité physique intense, à la prise de médicaments immuno- suppresseurs ou de stéroïdes (à noter que la pilule contraceptive altère le microbiote), constituent des facteurs favorables au développement de la candidose.

L’hypochlorhydrie (faible production d’acide chlorhydrique dans l’estomac) est un facteur favorisant la dysbiose et la prolifération de Candida albicans, qui vont-elles même produire des substances inhibitrices de sucs gastriques. Ce phénomène est observé chez les personnes étant sous IPP prescrits pour calmer leur reflux depuis longtemps (plus d’info ici).

 

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Si vous êtes diabétique ,vous êtes également plus à risque, les diabétiques de type 2 ayant un microbiote altéré.

 

Le traitement

Avant toute chose, sachez que même s’il existe des lignes directrices, le traitement type lui, n’existe pas. Il sera donc important de définir ce qui fonctionne le mieux pour vous.

Le traitement passe par une modification alimentaire et la prise d’antifongiques contre le Candida. Un régime adapté sera nécessaire dans un premier temps, puis une alimentation équilibrée, basée sur une bonne hygiène alimentaire sera la clé pour éviter toutes récidives.

 

Imprimer une liste d’aliments « anti-Candida » que l’on peut parfois trouver sur internet et la suivre à la lettre est une aberration. Eliminer des familles d’aliments entières n’est pas fiable sur le long terme et ne semble pas être très efficace. De plus cela peut créer un stress mental, ainsi qu’une relation malsaine avec la nourriture pouvant prolonger l’infection.

 

Quelques astuces nutritionnelles clés couplées à des antifungiques médicamenteux et/ou naturels permettront d’éliminer la surpopulation de Candida. Rétablir un équilibre du microbiote et acquérir de bonnes habitudes hygiéno-diététiques est fondamental.

 

Si Candida albicans est la racine de votre problème, alors vous devriez en l’espace de 3 à 4 semaines de protocole vous sentir mieux.

 

→ L’alimentation

Voici les éléments clés pour éliminer l’excès de Candida albicans:

  • Ayez un apport en protéine adéquate

Les protéines sont les bâtisseurs d’un système immunitaire fonctionnel et fort. Elles participent à l’équilibre de la glycémie. Vous devez donc prendre garde à consommer des protéines à chaque repas, donc dès le petit déjeuner. Favorisez les aliments dont les protéines sont les composants majeurs (viandes, poissons, œufs).

 

  • Consommez des fibres selon votre tolérance et favorisez les aliments pauvres en FODMAPs

L’une des informations les plus dommageables que l’on peut lire sur internet est qu’il faut éviter tous les glucides, car « les sucres nourrissent le Candida ».

Bien que cela est véridique (le Candida utilise le sucre comme carburant principal et une quantité excessive de sucre crée/exacerbe les symptômes), cela reste une erreur. Les sucres sont absorbés au niveau de l’intestin grêle, bien avant le gros intestin. Aussi, si vous consommez des glucides de façon raisonnée, ils n’atteindront jamais votre gros intestin et ne pourront donc pas nourrir le Candida présent (excepté en cas de SIFO).

 

Candida est un opportuniste, c’est-à-dire qu’il se nourrir de composants divers. Certaines fibres sont plus fermentescibles/utilisables pour celui-ci : j’ai nommé les FODMAPs (et oui, les revoilà !!)

 

On va donc commencer par évaluer votre consommation en aliments riches en FODMAPs et intégrer plus de légumes à feuilles vertes (épinards, kale, roquette, blette, cresson, pissenlit, chou cavalier et des feuilles de moutarde) légèrement cuits dans votre alimentation. On complètera avec des légumes glucidiques et céréales pauvres en FODMAPs. Ensuite, on observera la réponse du corps: si vos symptômes ne sont pas exacerbés et même diminués, alors ces aliments pourront être conservés dans l’alimentation. Si au contraire il n’y a aucune amélioration (antifongiques pris), alors il faudra aller plus loin.

 

Pensez : incorporer, évaluer, ajuster.

 

Note: certains aliments pauvres en FODMAPs sont riches en glucides (comme les bananes). Cependant, leurs sucres ne sont pas très fermentescibles donc ils ne posent en général pas de problème. N’ayez pas peur des glucides. Vous devez simplement évaluer lesquels vous conviennent ou non.

 

Attention, je ne dis pas nous plus de consommer déraisonnablement des aliments glucidiques! Souvenez-vous juste: de nombreux végétaux contiennent des glucides, mais ils possèdent également une myriade de vitamines, minéraux et composés phytochimiques bénéfiques qui vous aideront.

 

Si la consommation d’aliments riches en sucre exacerbe vos symptômes dans les 30mins après leur ingestion, demandez à votre docteur un test SIBO. Les ballonnements, gaz ou l’apparition d’urticaires dans ce laps de temps proviennent de la partie haute du tube digestif. Ce sera alors un autre type de dysbiose (aka SIFO).

 

  • Restez hydraté

Cette recommandation est valable pour tout. Souvenez vous que l’eau est indispensable pour nettoyer l’organisme.

*

 

  • Evitez au maximum les sucres raffinés et les édulcorants

Par sucres raffinés s’entends sucre blanc, farine blanche et donc tous les aliments qui en contiennent (biscuit, pizza, céréales de petit déjeuner, produits transformés…). Leur surconsommation augmente le risque d’une prolifération fongique de par une myriade de mécanismes tels qu’une modification dans la composition du microbiote, ils peuvent aussi bloquer le processus de guérison. Aussi, ils ne doivent pas représenter plus de 5% de vos apports caloriques journaliers. Si vous pouvez vous en passer complètement, c’est encore mieux!

 

  • Evitez l’alcool

Pendant au moins 3 semaines, évitez bière, cidre, vin, liqueurs…L’alcool peut exacerber vos symptômes (fatigue, brouillard mental..). Il est métabolisé en aldéhyde, le même produit par le Candida. Evitez donc de surcharger davantage votre organisme, et surtout votre foie.

 

  • Limitez la caféine

Diminuez votre consommation de caféine (thé, café, boissons énergisantes) à 6Omg maximum par jour (équivalent à une petite tasse de café léger). Si vous pouvez vous en passer, c’est encore mieux, surtout si vous savez que votre corps réagit.

 

 

Et les aliments contenant des moisissures?

Concernant les aliments pouvant être contaminés par des moisissures (vinaigre, céréales, oléagineux, champignons, aliments fermentés…) sont généralement à éviter

Cependant, ce fait est encore une fois à nuancer.

Le kombucha par exemple peut contenir des Candida, mais il possède des micro-organismes et composants luttant et tuant le Candida. Alors que faire ? Cela dépend de vous. Vous seul êtes capable de décrire votre réaction à ces aliments, et donc d’observer et ajuster. Essayez une chose à la fois afin de pouvoir évaluer plus aisément ce qui vous convient ou non.

 

A l’image du fait que certaines personnes ayant une candidose ne seront pas davantage malades par temps humide ou pluvieux ; certains ne seront pas plus malade s’ils consomment des aliments contenant des moisissures. De plus, il est difficile, voire impossible, d’éviter les fungi, levures et moisissures car nous y sommes constamment exposés. Il faut donc donner des conseils raisonnables et faisables.

 

Donc: 1) essayez (incorporez), 2) observez (évaluez) et 3) ajustez. Vous êtes acteur de votre guérison.

 

 

Intéressons-nous maintenant aux éléments permettant d’éviter la prolifération de Candida et la récidive

  • Pensez aux acides gras 

Le Candida amenuise les stocks d’AGEs, principalement EPA et DHA. Or ces acides gras jouent un rôle primordial au niveau de la communication cellulaire, de l’équilibre hormonal, des fonctions neurologiques et du système immunitaire. Pensez donc à en consommer au quotidien.

Un petit mot sur l’huile de coco

L’huile de coco est une source d’acide monolaurine et caprylique, substances antifongiques, antibactériennes et anti virales très puissante dont le Candida albicans y est sensible.

L’huile de coco est riche en triglycérides à chaines moyennes (TCM). C’est donc une source d’énergie rapide intéressante, surtout si vous avez du mal avec les glucides. De plus ces TCM contribuent à la restauration de votre épithélium intestinal et diminuent l’inflammation. N’hésitez donc pas à utiliser de la coco (huile ou déshydraté) dans vos préparations (dans la limite du raisonnable bien entendu). Si vous n’aimez le goût de la coco, vous pouvez vous tourner vers des huiles riches en TCM à intégrer dans vos smoothies par exemple.

 

  • Incorporez des herbes et de l’ail dans votre alimentation

Ail, origan, thym… sont à utiliser aux quotidien, (oui l’ail est riche en FODMAPs mais est un excellent antiviral. Il n’est pas forcément nécessaire de suivre un régime FODMAPs à la lettre en cas de candidose). Vous pouvez également les consommer sous forme de suppléments.

L’extrait de pamplemousse et la poudre lapacho sont également intéressants.

 

S’intéresser à l’alimentation est une excellente chose, mais il y a d’autres éléments à prendre compte pour éviter la prolifération du Candida.

  • Gardez votre maison propre…mais pas trop!

Si vous devez éviter de vivre dans la poussière, il est important de ne pas utiliser des détergents trop agressifs. Oubliez les « pschit » dégageant de « bonnes odeurs » et les produits cosmétiques bourrés d’ingrédients incompréhensibles. Aérez et faites attention à la qualité de votre eau.

 

  • Pourquoi pas les probiotiques

Souvenez vous que le Candida peut proliférer s’il y une dysbiose due à un microbiote pauvre en « bonnes » bactéries. Il pourra être intéressant de se supplémenter en probiotiques de bonnes qualités. Ces probiotiques devront être concentrés avec un minimum de 10milliards de bactéries par gélule (s’ils sont sous cette forme). Ils devront contenir des bactéries favorisant l’acidité, donc productrices d’acide lactique.

Saccharomyces boulardii est une levure « prédateur » du Candida. Vous trouverez des compléments en pharmacie.

 

  • Adoptez de bonnes habitudes

Une fois la candidose traitée, de bonnes habitudes d’hygiène alimentaires seront conseillées. Le principal réflex sera de limiter les glucides raffinés. La gestion du stress, la prise d’antibiotiques et la pratique intense sportive devront être contrôlées. Il est conseillé aux femmes enceintes ayant précédemment développées une mycose de consulter, ainsi que les sportifs, sujets à des dysbioses et dont les champignons se développent au niveau des pieds avec la transpiration.

 

Candidose & équilibre acido-basique

Un des grands principes de la naturopathie repose sur l’équilibre acido-basique. Le déséquilibre du pH pourrait favoriser la prolifération de Candida albicans en provoquant une dysbiose. Aussi, une alimentation riche en végétaux et de bonnes habitudes comportementales et alimentaires seront à adopter..

 

→ Hygiène de vie

La pratique régulière d’une activité physique, une bonne gestion du stress, un sommeil réparateur, l’arrêt du tabac… sont de bonnes habitudes qui vous permettront de venir à bout de votre infection et de prévenir les récidives.

 

A retenir

  • Le Candida albicans, en quantité limitée, gardé sous contrôle de notre écosystème, fait partie d’un microbiote sain. Ce n’est que lorsqu’il prolifère qu’il peut devenir problématique.

 

  • La Candidose semble toucher de plus en plus de monde. Une dysbiose est très souvent à l’origine du problème. Pour rappel la dysbiose se manifeste par:
    • la surpopulation de « mauvais microbes »
    • trop peu de « bons microbes »
    • la présence ou l’infection de microbes pathogènes
    • la croissance/infection de pathogènes potentiels (c’est à dire qu’il ne deviennent problématiques que lorsqu’ils prolifèrent, tel que Candida albicans)
    • la translocation de microbes « normaux » ou pathogéniques à de mauvais endroits (par exemple le SIBO)

Le fait qu’il n’y a pas assez de bons microbes et/ou trop de mauvais résulte le plus souvent de l’utilisation massive d’antibiotiques ou d’un régime alimentaire déséquilibré (riche en sucre raffiné). De nombreux facteurs (stress, environnement, activité physique..) vont ensuite influencer la santé du microbiote et donc son fonctionnement.

 

  • Les symptômes étant très variés, l’envie délibérée pour les produits sucrés, les infections des autres muqueuses et la présence de muguet (taches blanches dans la bouche qui démangent) semblent être les symptômes les plus parlants. Les tests sont indispensables au diagnostic.

 

  • Faire attention à sa consommation d’antibiotiques, à son hygiène de vie et à son alimentation sont les trois principaux facteurs de prévention. Si vous devez prendre des antibiotiques, pensez aux probiotiques (a prendre avant, pendant et après le traitement).

 

  • Le traitement doit être personnalisé, adapté aux réponses du corps et des habitudes de chacun.

 

 

Si vous avez des questions ou des remarques, vous pouvez m’envoyer un message. Vous pensez être atteint.e de candidose mais aucun diagnostic n’a été posé? Contactez-moi pour en discuter.

 

Prenez soin de vous !

 

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SOURCES

Livre:

 

Etudes

 

Autres sites:

 

* source: formation Monash University

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